mercredi 2 février 2011

Le musée des Arts Asiatiques de Nice

Design architectural signé Kenzo Tange.
  Jusqu'au mois d'août dernier, j'ignorais jusqu'à son existence. Et puis une amie avec qui j'ai fait quelques balades au grand air du midi (j'étais alors en vacances là-bas) m'en a parlé, me recommandant l'exposition du moment, gratuite je crois, "Inde éternelle", photographies de Suzanne Held... Asie, Inde : il ne m'en fallait pas plus pour aller jeter un œil!
Le musée, construit en 1997 à l'initiative du Conseil Général des Alpes Maritimes, est situé un peu à la périphérie de Nice, dans l'un des quartiers les plus modernes de la cité, juste à côté du parc Phœnix. Idéalement installé au dessus de l'étang du jardin, en retrait de la bruyante circulation de la Promenade, son architecture extérieure ne m'a pas frappée au premier abord: une forme blanche, géométrique et froide. Si, il y a bien un truc qui me faisait de l'effet: l'aspect "impeccable", "net" et même dépouillé du bâtiment, qui contrastait dans mon imagerie mentale avec le pittoresque bigarré de la vieille ville niçoise, lequel m'est assez familier.
Mais c'est l'intérieur qui vaut le coup d'œil (et là pour le coup j'ai eu le coup de foudre!!):
Murs et sols en marbre d'une élégante pureté neigeuse, jeux de transparence, perspectives horizontales et verticales, vue imprenable sur la grande cascade ainsi que la verdure du parc... Et surtout, mise en valeur de l'escalier et de l'ascenseur, le premier ressemblant à un décor de James Bond des années 1970, le deuxième, en verre et structures métalliques argentées, affleurant, quand il est au rez-de-chaussée, l'eau du lac artificiel. Une merveille, je vous dis!
La présentation est également soignée et vaut bien à son échelle celle des grands musées comme le Louvre: discrétion des panneaux, des supports et des vitrines, éclairage tamisé pour protéger les objets d'art et inciter au voyage...
La collection, dans les quatre salles du rez-de-chaussée, suit la géographie : Chine, Japon, Inde et Asie du Sud Est. Au centre quelques sculptures emblématiques du continent asiatique, au sous-sol les expositions temporaires et au premier des sculptures religieuses (bouddhisme), agrémentées selon les périodes de l'année de peintures ou même de petites figurines (poupées nippones par exemple) plus récentes.


Je vous laisse admirer les lieux...



A droite quand on entre, mélange harmonieux et typiquement japonais, 

                       entre tradition :
                                        vase rappelant l'ikebana, 
                                        myriade de "zurus" -grue cendrée- en origami,
                                        tabourets en bambou

                       et modernité :
                                        table en verre, 
                                        écran plat, 
                                        spots encastrés... 

Les "gardiens de la porte" ne sont pas sans rappeler leurs cousins de Louxor...

Vue sur le jardin zen extérieur, type "humide" (eau, plantes), 
depuis l'intérieur qui, lui, reprend les matériaux (pierre, rochers) du jardin zen "sec"...

Arbre cosmique chinois en bronze dans l'un des quatre pavillons

 Détail d'un ancien et luxueux vêtement de soie, dragon brodé à la main

 Détail d'un paravent japonais orné de délicates et fines peintures polychromes
  
 
Une hôtesse descend l'incroyable et magnifique escalier... sûrement pour nous présenter la nouvelle "James Bond Girl"...

 
Bon, là eh bien... c'est moi! J'étais venue en sari. Facile pour me reconnaître: je passe ma vie entourée de soie...
Si un jour vous me perdez de vue quelque part, demandez où il y a de la soie, vous m'y retrouvez aussitôt!

Allez, on remonte...
...de deux niveaux: à l'étage, verrière en forme de pyramide éclairant un apaisant parcours spirituel...

L'Asie déferle sur l'Occident...
Pour les bouddhas, comme pour tout, je suis très difficile: souvent trop gros, ou trop maigre, il ne m'aide pas à trouver mon "équilibre intérieur"... Mais j'avoue que celui-là est si bien proportionné, si finement détaillé, si suave aussi...

L'ascenceur nous ramène à l'ingénieuse et splendide matérialité de l'édifice...

Le monde spirituel se referme doucement...
Que les gardiens du temple veillent pour l'éternité!!

Plus d'informations ici:
http://www.arts-asiatiques.com/

Si vous êtes dans la région, n'hésitez pas à aller visiter également le Musée des Arts Asiatiques de Toulon, à l'architecture plus typique et à l'atmosphère plus intime:
http://www.toulon.com/musee/arts/asiatiques/toulon/tabid/416/Default.aspx

4 commentaires:

  1. Merveilleux voyage virtuel, lumières du cœur qui vont de soie à soi...
    Merci

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  2. Le "cœur" y est, je confirme!
    Et puis je voulais faire un bel article sur l'art asiatique qui coïncide avec le nouvel an chinois...
    _@_!!

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  3. Bonjour !
    désolée de m'incruster dans la conversation, ( en passant j'ai moi aussi apprécié les photos de cet article :)) juste un petit mot en plus car je ne sais pas si Jacqueline verra mon post sur son blog, en effet j'ai laissé un comments sur son post datant du 24/12/2010 : en fait j'ai totalement craqué sur la sculpture qui est en photo sur ce post, un visage aux yeux fermés juste avant le poème de Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit. Pouvez-vous me dire d'où vient et qui a fait cette sculpture que je puisse en avoir plus de photos ? est-ce un classique ? est-ce de vous ? merci beaucoup pour votre réponse.
    très amicalement Noémie
    ps : et bonne année du lapin à toutes les 2 ;o))

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  4. Bonsoir,
    je suis bien l'auteur des photos et du texte de l'article ci-dessus sur le musée des Arts Asiatiques; par contre, la sculpture en photo sur Bright moments n'est pas de moi, il s'agit peut-être d'un "beau romain" de l'antiquité?? Je n'en sais pas plus...
    Bonne année à vous aussi! _@_!!

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