lundi 23 septembre 2013

Japanese tea time


Fraîcheur d'une après-midi,


lotus et ginkgo m'offrent leurs douceurs;


plénitude.


 Avec les céramiques de Martine Ménard:


Peacock


Ce modèle ayant un certain succès,


voici une variante...


.. d'un joli vert pomme,


dans un papier japonais uni...


..du plus bel effet!

Exposition de poupées chigusa - La vie au Japon au fil des saisons -

Carton de l'exposition.

Ouvrages magnifiques que ceux de Sachiko Moriyama! Ces poupées miniatures, d'une infinie délicatesse, représentent chacune un instant de vie japonais traditionnel (quotidien, mariage...), avec force de réalisme et une incroyable précision. Tout est méticuleusement détaillé, des ornements de la coiffure aux tissus de soie des kimonos multicolores. Ce travail extraordinaire d'exception mérite vraiment d'être vu!

Exposition à découvrir chez Bukiya (12 rue St Anne, Paris 1er) jusqu'au 24 septembre 2013:

Pour en savoir plus sur l'artiste (en japonais):

En route vers l'automne

Réalisé avec le Figaro Madame, le Figaro Magazine et la Parisienne.

jeudi 19 septembre 2013

Chat roupille!


Ça y est!! Le premier bar à chats ouvre ses portes à Paris (dans le 3ème arrondissement) ce mois-ci!
Plus d'informations ici:

Tsutsugaki - Textiles indigo du Japon

Affiche de l'exposition.

En japonais, le mot tsutsugaki désigne aussi bien une technique de teinture à l'indigo aux motifs réalisés en réserve à l'aide de colle de riz que les pièces de tissu elles-mêmes.
 
Futon de mariage orné d'un phénix et d'une branche de paulownia; toile de coton, période Edo (1603-1868).

Ce terme vient du nom de l'instrument long et conique tel que ci-dessous (tsutsu)...

Tsutsu en bois de différentes tailles et leurs pointes métalliques.

.. utilisé pour appliquer l'indigo (pigment bleu obtenu à partir de végétaux) sur les textiles. Le résultat, souvent spectaculaire par la précision du dessin (gaki) et la vivacité des couleurs est dû à un long processus complexe nécessitant plusieurs artisans (dessinateur, teinturier...).

Bloc d'indigo utilisé pour la teinture.

Art populaire apparu à l'époque de Muromachi (1337-1573), il a connu son apogée durant l'ère Edo (1603-1868) avant de disparaître peu à peu à partir de la fin de la Seconde Guerre Mondiale.

Nobori, grandes bandes de tissu décorées d'animaux, de personnages et d'objets symboliques signalant les offrandes des temples bouddhistes et des sanctuaires shintô. Les bandes et motifs circulaires foncés situés dans la partie supérieure correspondent aux blasons familiaux.

Constitué le plus souvent de plusieurs morceaux de coton ou de lin assemblés à l'aide de coutures à peine visibles, le tsutsugaki représente généralement des personnages légendaires, des animaux mythologiques ou encore des végétaux porte-bonheurs,

Ancien futon monté sur un paravent représentant Kikujidou sur un rocher entouré de chrysanthèmes, toile de coton.

sensés protéger du mauvais œil les mariés, les lieux de culte comme... les pompiers!

Pour en savoir plus sur cette exposition:

Sur la "saison japonaise" du musée Guimet:

Autres activités à découvrir au musée Guimet:

Plateau japonais

Exemple de repas typique de l'Asie: assiette de nouilles, bol de riz, coupelle de poireaux, grand bol de courgettes et infusion.

Initiation à la cuisine japonaise, ce menu, savoureux, simple et diététique, s'inspire directement des bases de l'alimentation asiatique traditionnelle, et convient à de nombreux régimes exigeants.

En effet, si la préparation des mets selon les codes nippons paraît des plus délicates et longue à réaliser soi-même, rien n'empêche d'en adapter les principes fondamentaux à la vie quotidienne.


PARMI LES BIENFAITS QU'APPORTE UNE TELLE CUISINE, ON RETIENDRA NOTAMMENT:
 
- la prédominance de légumes et fruits de saison, sans oublier la présence de céréales, éléments essentiels au bon fonctionnement de notre métabolisme.

- l’absence de viande, de pain, de sucres, de produits "tout prêts" ainsi que de substances chimiques industrielles.

- le potentiel de variété, nutritionnel et gustatif, lié au rythme biologique des saisons (nous permettant d'être en harmonie avec la nature).

- la subtilité des saveurs qui se révèlent par contraste, chaque élément composant l'un des récipients étant cuit séparément des autres.
 
- une esthétique raffinée et ludique, pour le bonheur de (tous) nos sens, y compris l'ouïe puisque l'usage de baguettes en bois est beaucoup plus silencieux que celui de couverts en métal.
 
- un équilibre préservé grâce à la taille des contenants permettant de doser naturellement chaque ingrédient (petit bol pour le riz, assiette pour les nouilles, grand bol pour les légumes, coupelles à tofu ou à poisson, etc).
 
- une digestion plus facile, grâce aux fibres des végétaux et à une préparation sans laitage ni viande, ne nécessitant qu'un peu d'huile d'olive.

- des repas compatibles avec de nombreux problèmes de santé (soulage globalement l'organisme, notamment en cas de maladies hépatiques, cardiaques, intestinales.. attention toutefois au riz et aux nouilles qui peuvent être contre-indiqués pour les personnes ayant du diabète et/ou des problèmes de poids).

- un menu nourrissant qui convient également aux végétariens et aux personnes soucieuses du bien-être animal.

Version allégée pour le soir: bol de riz, assiette d'aubergine et infusion.

COMMENT PROCÉDER?

- Tout d'abord, on prendra soin de choisir les meilleurs ingrédients, si possible biologiques et de qualité. La fraîcheur a aussi son importance car le résultat n'en sera que meilleur!

- Ensuite, même si ce plateau est relativement simple à préparer, il nécessite tout de même un minimum d'organisation, ce qui vient avec la pratique, en particulier pour ce qui est de la cuisson.

- Commencer par laver et plonger dans l'eau bouillante salée les gros légumes, qui sont les plus longs à cuire (pâtissons, courgettes, etc), puis s'occuper des aliments plus petits (navets, poireaux, riz, tofu et enfin nouilles). On peut aussi choisir la cuisson à la vapeur, caractéristique de l'Asie.
 
- Astuce pour obtenir un riz gluant: faire cuire le riz dans une casserole à demi ou au trois-quart remplie d'eau non salée (selon la quantité de riz) jusqu'à ce que l'eau soit quasi évaporée. Le peu qui reste, s'étant mêlée à l'amidon rend le riz (même le basmati!) un peu collant. Ajouter une ou deux cuiller à soupe d'assaisonnement au riz fermenté pour plus de goût.
 
- Rester attentif une fois les ingrédients mis chacun dans leur casserole.
 
- Lorsque tout est cuit, faire chauffer l'eau pour le thé ou l'infusion.
 
- Couper en tranches ou en petits morceaux les légumes, puis en faire revenir une sorte (les courgettes par exemple) dans une poêle avec de l'huile d'olive, en veillant à ce que leur eau se mêle subtilement à l'huile et que celle-ci ne cuise pas trop.
 
- Pour finir, remplir chaque récipient d'un des ingrédients avant de les déposer dans le plateau désormais prêt à être servi!

Bon appétit!

Variantes: avec une soupe miso et/ou des champignons sautés.
Condiments recommandés: sauce au soja pour le riz et les nouilles; sel pour les légumes et les champignons.
Suggestion de dessert: fruits de saison ou secs, éventuellement accompagnés de quelques biscuits traditionnels japonais.

Idée de dessert: fruit, infusion et raffinement de la présentation.

Pour ceux et celles qui voudraient se lancer dans des recettes plus élaborées, voici un endroit convivial idéal où il est possible de suivre des cours dispensés par une cuisinière originaire du Japon qui aime faire connaître et partager les coutumes de son pays:
http://www.manekinekodemontmartre.fr/cours.html#cuisine.

Concernant la présentation, les quelques exemples d'objets de table issus de l'exposition "L'art de Rosanjin" du musée Guimet donnent une idée de ce qui fait la beauté des services japonais:
  http://www.guimet.fr/fr/expositions/expositions-en-cours/cuisine-japonaise-rosanjin-kitao-ji.

Et à découvrir aussi, les très belles créations de Martine Ménard, céramiste plasticienne utilisant des techniques issues du Pays du Soleil Levant avec un sens profond des couleurs, des formes comme du toucher et beaucoup de personnalité:
http://www.martine-menard.fr/index.html

mercredi 18 septembre 2013

L'art de Rosanjin

Affiche de l'exposition.

Céramiste, calligraphe, écrivain, peintre, maître laqueur et fameux cuisinier,
Kitaôji Rosanjin (1883-1959) fut un artiste aux multiples talents.

Grand bol rond de style Oribe aux oiseaux et filet de pêche, 1939.

Né à Kyoto d'une famille héritière d'un prêtre shintoïste, il est adopté à six ans par des graveurs sur bois.

Plat creux octogonal de style Oribe orné d'un éventail...

Il commence à gagner sa vie en donnant des cours de calligraphie et en réalisant des commandes.

..et son couvercle, de style Oribe, 1953.

En 1915, il réalise ses premières céramiques et, l'année d'après, il se familiarise avec la cuisine traditionnelle et les usages des divers récipients dans un restaurant de la ville de Kanazawa.

Plateau en bois laqué au motif d'oiseau sur un arbre, 1939.

Il ouvre ensuite une galerie d'art de la table dès 1919 et cuisine pour ses clients. Le succès venant, il inaugure deux ans plus tard le "Bishoku Club" ou "Club des Gourmets" à Tokyo, qui est rapidement très prisé des amateurs.

Paravent à deux volets au décor de bambous; couleur légère et encre sur papier, 1951.

En 1925, Rosanjin ouvre ainsi son premier restaurant, "Hoshigaoka saryô", à Kôjimachi (quartier de Tokyo).

Idem.

Durant l'année 1936, chassé de ses restaurants par son co-gestionnaire, il décide de se concentrer sur son travail de céramiste. Un an après a lieu sa première exposition à Tokyo réunissant céramiques, laques, peintures, sceaux et calligraphies.

Détail d'un des oiseaux et de la calligraphie.

En 1954, le musée d'art moderne de New York le fait connaître en Occident et Rosanjin effectue des voyages en Europe, notamment en France.

Bol en bois laqué pour la soupe aux motifs de soleil (en or) et de lune (en argent), 1943.

Ayant refusé la distinction de "trésor national vivant" qui lui était proposée pour ses créations de céramiques du style Oribe, il décède en 1959 à l'âge de 76 ans.

Grand plat en forme d'haliotis (coquillage marin), style Iga, 1941.

Sa forte personnalité et ses choix stylistiques engagés auront marqué ses contemporains et contribué à l'élaboration de la "gastronomie" japonaise moderne, voire même selon certains française.

Flacons et coupes à saké en porcelaine, 1940-1957.

En effet, il fut l'un des rares à l'époque, si ce n'est le seul, à avoir osé changer aussi radicalement de style, passant du grès à l'aspect le plus rustique à la porcelaine la plus finement décorée,

Ensemble de pose-baguettes en forme de poisson.

s'inspirant audacieusement de ses propres collections de céramiques anciennes, chinoises, coréennes et japonaises.

Bol en porcelaine aux arabesques dorées, 1941.

Ainsi, tandis que de nombreuses pièces massives et irrégulières font songer à différentes techniques typiquement japonaises (Shigaraki, Bizen et Seto),

Tasses à thé émaillées vert et or au motif de phénix, 1939.

d'autres, tout en délicatesse et en fragilité rappellent très nettement les services à thé de la Chine impériale par la richesse de leur ornementation autant que par le choix des motifs (Bleus et blancs, phénix..).

Idem, détail.

Pour illustrer cet art de la table unique, l'exposition se terminait par une reconstitution "vivante" de différents menus ayant pu être servis dans les restaurants de Rosanjin,

Ondulations d'eau virtuelles projetées à l'occasion d'une simulation de mise en scène proposée aux visiteurs en fin d'exposition (pour avoir un aperçu en mouvement, cliquer ici: https://vimeo.com/71164639).

avec, comme toujours dans la cuisine japonaise, une attention toute particulière portée à la nature et à l'instant présent,

Un des repas préparés par un grand maître actuel de la cuisine japonaise en fonction des créations de Rosanjin et des éléments naturels dont elles s'inspirent.

état d'esprit indispensable à l'harmonie d'ensemble.

Animation en son et image originale qui redonnait vie aux pièces de l'artiste mais frustrait aussi les spectateurs (en particulier à l'endroit où un magnifique plateau de sushis apparaissait sous leurs yeux sans qu'ils puissent y goûter!)...

Autres activités à découvrir au musée Guimet:
http://www.guimet.fr/fr/

lundi 16 septembre 2013

Danse orientale au Forum des associations du 9ème


Plein feux solaires sur la scène du Forum des associations du 9ème arrondissement de Paris au square d'Anvers!


Sur une musique mêlant tradition et modernité,


chant en arabe mélancolique et rythme moderne festif,


six élèves de l'association Gestuelle d'Or Riant,


 installée depuis 11 ans dans le quartier,


faisaient danser leurs jupes multicolores...


 ..et onduler leur corps scintillant de broderies, perles et piécettes.


Un groupe unique, où chaque danseuse exprimait sa personnalité à travers ses couleurs et ses mouvements...


..grâce à une chorégraphie originale signée Éléonore Guney!


Bravo à toutes!

Pour tous renseignements sur les cours, cliquer ici: