vendredi 5 septembre 2025
Salvation
vendredi 23 juillet 2021
Green flowers
Au royaume des fleurs,
il en est qui poussent dans le creux des cithares...
..et parfois même de très bonne heure!
Une éclosion digne d'un art,
telle une harmonieuse vibration musicale...
prélude à l'arrivée devant l'autel floral!
Remerciements: Eric Pellerin (origami).
mercredi 19 mai 2021
Joie, joie, joie, fleurs de joie
+
L'an de grâce 2021
Samedi 14 mai, jour de saint Mathias apôtre et martyr et autres au martyrologe.
Quelques jours avant saint Eric martyr et autres.
Depuis environ dix heures et demi du soir jusqu'environ minuit et demi.
Feu
{...}
Certitude, certitude, sentiment, joie, paix.
{...}
Oubli du monde et de tout hormis le divin.
{...}
Grandeur de l'âme humaine.
Père juste, le monde ne t'a point connu, mais je t'ai connu.
Joie, joie, joie, pleurs de joie.
Je m'en suis séparé
Dereliquerunt me fontem aquae vivae.
Mon Dieu, me quitterez-vous
Que je n'en sois pas séparé éternellement
{...}
Je m'en suis séparé,
Que je n'en sois jamais séparé!
{...}
Renonciation totale et douce.
{...}
Éternellement en joie pour un jour d'exercice sur la terre.
Non obliviscar sermones tuos. Amen.
*
Les parties écrites en gris sont une adaptation libre et personnelle du texte original de Blaise Pascal (1623-1662); les points de suspension entre crochets, quant à eux, indiquent les passages du "Mémorial" (1654) non cités présentement. Pour (re)découvrir la version initiale manuscrite dans son intégralité, c'est par ici:
http://expositions.bnf.fr/pascal/grand/bla_148.htm
Réalisé avec les œuvres d'Eric Vigier, Créateur de Plis (sauf chenille, signée Toyoaki Kawaï).
mercredi 20 mai 2020
Hanamatsuri 2020
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| Ange en bois sculpté et coloré, vers 650 après J-C, Horyu-ji (préfecture de Nara); Japon, art et civilisation (1969). |
Je souhaite (un peu tardivement il est vrai) vous partager ici le récit de l'histoire magnifique dont j'ai rêvé à l'aube de ce 8 avril 2020, jour du "hanamatsuri", la fête des fleurs célébrant chaque année au Japon la naissance du Bouddha dans un lotus...
"The holy dancer" (La danseuse sacrée)
Synopsis: 5 danseuses sacrées (orientales? asiatiques?), dans leur fluide costume de soie, doivent se produire à la cour d’un prince (probablement de l'antique royaume du Khotan*) dont l’une d’elle est éprise secrètement.
Leur maître ayant émis le souhait d’offrir celle dont la chorégraphie émanera le plus de spiritualité au souverain solitaire, celle-ci va alors sentir sa puissance mystique se développer au fur et à mesure des répétitions, jusqu’à atteindre son paroxysme le jour de la représentation. Introduite auprès du prince après le spectacle, elle échange quelques mots avec lui dans la plus stricte intimité de sa chambre. Celui-ci, quelque peu troublé par la beauté et la présence singulière de la danseuse, ne laissant d’abord rien paraître, tombe peu à peu sous son charme, et ne tarde pas à la désigner comme son épouse. Elle devient par la même occasion sa conseillère privée, lui prodiguant les conseils les plus avisés; vénérée de tous pour sa beauté autant que sa sagesse, elle fait alors l’objet d’un véritable culte qui lui est rendu par des offrandes quotidiennes de fleurs, son deuxième prénom étant celui de la déesse Flora.
*Pourquoi situer (a posteriori) l'action de ce rêve précisément au Khotan, minuscule oasis perdue entre le désert du Taklamakan et les monts Kunlun?
- Il s'agit du premier endroit historique connu où furent élevés officiellement des vers à soie en dehors de Chine (ce malgré la loi impériale punissant de mort quiconque faisait sortir des chenilles de Bombyx hors du pays), suite au mariage du roi de la cité-état avec une princesse chinoise (qui en aurait alors caché des œufs dans ses cheveux, soit de sa propre volonté, soit sur l'injonction secrète d'un émissaire du souverain khotanais venu la chercher).
- Autres détails: le prince ainsi que sa cour présentaient des traits en partie indiens et/ou orientaux, ce qui est le cas de la population qui vivait dans cet État;
et le maître des danseuses avait quant à lui tout d'un moine bouddhiste (de son apparence physique à son attitude), or le Khotan est l'une des premières régions où cette religion ait autant prospéré;
- restent pour finir les thèmes de la spiritualité, des joutes et de la danse, dont l'intérêt marqué de ce peuple relativement lettré est attesté par les moines chinois ayant séjourné dans le royaume au cours du Moyen-Âge...
Ci-dessous quelques danses traditionnelles de Chine (pays depuis lequel soie, bouddhisme et origami furent par ailleurs amenés au Japon au cours de l'époque médiévale), vidéos dont le visionnage régulier fut certainement à l'origine de ce songe des plus somptueux (en particulier la deuxième, à laquelle ma "vision", à l'exception des coiffes de plumes, ressemblait beaucoup de par l'atmosphère de mystère, l'ampleur des costumes ainsi que le nombre restreint de chorégraphes):
- Les innombrables mains de Bouddha:
https://youtube.com/watch…
- Danse de Beijing (Pékin):
https://youtube.com/watch…
- Musiciens et danseuse de cour:
https://www.youtube.com/watch?v=khhY0i-DnB8&feature=emb_logo"
Bon voyage (même virtuel) sur les Routes de la Soie!
lundi 13 août 2018
Inspiration tibétaine
mardi 4 juillet 2017
Flower mandala
mercredi 26 octobre 2016
Butsudan kanzashi
mercredi 18 février 2015
Tisser les Couleurs - Kimonos d'un Trésor National Vivant
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| Affiche de l'exposition. Ciel et Lac, Fukumi Shimura, 2007. Pongé de soie tissée en camaïeux d'indigo. Reflets du ciel au dessus du lac Biwa dans la plaine d'Omi. |
| Byobu, paravent doré orné de kasaneirome; Fukumi Shimura, 1998. Échantillons de soie. |
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| Idem, détail. Les petits rectangles en soie de juban (kimonos de dessous) forment de subtils dégradés, comme pour mieux mettre en évidence la valeur de chaque nuance, tout en jouant sur les effets d'opacité ou de transparence du tissu. |
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| Ibidem. Kasaneirome désigne les règles d'agencement des couleurs suivant le rang, l'occasion et les saisons, combinaisons établies depuis la période Heian durant laquelle les femmes de la noblesse étaient vêtues du junihitoe, lourde superposition d'une douzaine de kimonos, qui n'est plus portée qu'au sein de la famille impériale pour les mariages (voir par exemple ici: http://emmanuellewaechter.blogspot.fr/2012/02/showa-tenno-and-kojun-kogo.html) et les couronnements, ou lors de certains matsuri (festivals). Ces associations chromatiques constituent une base esthétique sûre à laquelle se réfèrent toujours les Japonais aujourd'hui, et ce quel que soit le degré de formalité (kaku) de leur habit. |
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| Ispahan, Yoko Shimura, 2002. Fils de soie; grémil des teinturiers (violet), pelure d'oignon (brun), roseau du Japon (jaune pâle), gardénia (jaune vif). |
| Idem, détail; les dessins géométriques rappellent l'architecture et l'artisanat de la célèbre ville d'Iran. Cette fine étoffe annonce déjà par sa thématique la suite de l'exposition... |
| Fils de soie naturels, principaux végétaux utilisés pour la teinture et résultats obtenus sur la fibre textile à la suite des "bains" réalisés avec chacune des plantes. |
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| Rouge foncé et rose saumon, bois de sappan. |
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| Rouge et orange clairs, garance. |
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| Roses tendres, carthame des teinturiers. |
en effet le résultat n'en sera que plus beau si chacun peut y mettre le meilleur de soi(e)!
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| Violets, grémil des teinturiers. |
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| Bleus, feuilles d'indigo fermentées. |
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| Roux et gris, if du Japon. |
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| Miel et brun, pelures d'oignon. |
| Jaunes pâles, roseau du Japon. |
| Jaunes vifs, gardenia. |
| Soie teinte en vert, bleu, violet, |
| jaune, brun, rouge, rose, gris. |
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| Rêve de tensan, Fukumi Shimura, 1995. Fils de tensan. |
| Idem, détail. Tensan est le nom japonais de la saturnie du chêne, un papillon dont la chenille ne se nourrit que des feuilles de cet arbre et fabrique un grand cocon vert pâle. Ainsi ce kimono permet de s'enrouler dans cette teinte fraîche et subtile, tout comme l'insecte avant sa métamorphose. |
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| L'Unique, Fukumi Shimura, 2012. Pongé de soie; arbre du clergé (bleu clair), garance (orange), indigo (bleu foncé) et roseau du Japon (jaune pâle). |
| Idem, détail. Cette pièce très douce, telle une aquarelle, représente les premiers signes d'un changement de saison décrits dans un très ancien poème de l'empereur Go-Toba (1180-1239): "Lueur indécise / Ne dirait-on pas le printemps / au loin, dans le ciel / Et la brume s'éploie en nappes / sur le mont Amanokagu-yama". |
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| Ichiyo, Yoko Shimura, 2003. Pongé de soie; sappan (rouge), indigo (bleu foncé), roseau du Japon (jaune pâle), pelure d'oignon (brun), branches et feuilles de chêne (gris). |
| Idem, détail. Ce modèle, dont le style (teintes sombres, sobriété, absence de motifs) se rapproche quelque peu du kimono masculin, est un hommage à Higuchi Ichiyo (1872-1896), première romancière qui, dans le Japon de la seconde moitié du 19ème siècle, fut capable d'affirmer sa personnalité de femme moderne. |
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| "Yoko Shimura s'est enveloppée dans une de ses créations intitulée Saint II. Elle est devant la fresque représentant six saints qui orne l'une des galeries du musée Kariye (ancienne église bysantine de la Chora), à Istanbul." |
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| Chant du matin... |
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| ..et Chant du soir de Tagore, Yoko Shimura, 1996. Pongé de soie; sappan (rouge) et glands de chêne (gris). |
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| Chant du soir, détail. Chant du matin et Chant du soir de Tagore s'inspirent d'un poème de l'écrivain indien Rabindranath Tagore, dont la lecture s'avère précieuse pour "s'éloigner de toutes les pensées envahissantes du quotidien et avoir la sensation que s'ouvrent les portes du cœur". Apparaissant comme un "entre-deux", le motif du damier figure les ouvertures des maisons de bois asiatiques en même temps que celles plus abstraites de notre intériorité, image de notre regard donnant sur le monde extérieur. Par ailleurs l'énergie apparaît plus contrastée à lumière du matin (alternance de carrés très clairs et très foncés), tandis que celle du soir s'atténue au point que les différences semblent peu à peu s'estomper. |
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| Lune et étoile, Yoko Shimura, 2007. Pongé de soie teintée à l'indigo, fils d'or et d'argent. |
http://shimuranoiro.com/en/ars/
































