jeudi 15 novembre 2012

Paris Photo 2012

Five Elements, Hiroshi Sugimoto, 2011. La forme de cette sculpture transparente rappelle beaucoup les stupas du Bouddhisme, édifiés eux aussi selon les cinq éléments (terre, eau, feu, air, et espace). Mais on peut très bien songer également à une lanterne pagode, comme on en trouve dans les jardins japonais.


Certains seront peut-être étonnés de trouver quelques peintures et sculptures disséminées ça et là dans les allées du salon de la photo installé depuis hier au Grand Palais. Pourtant, quand on y réfléchit, la photographie tient autant de l'une que de l'autre: jeux de lumières, de contrastes et de matières, on pourrait même affirmer que bien que cette technique soit relativement récente (moins de 200 ans), les principes fondamentaux de composition demeurent très similaires.


Diagram of Doom, Edward Steichen, 1922. Ici les rapprochements entre des éléments naturels a priori sans rapport évident (ailes du papillon et veines du bois) ouvrent agréablement la voie à méditer sur les liens subtils qui relient les choses entre elles.


Or plus la technique se perfectionne, plus il semble délicat de maintenir la "profondeur" ou l'"âme" d'une œuvre au cours de son processus de création. Parfois, des moyens rudimentaires donnent des résultats inattendus dont l'effet peut s'avérer remarquable, tandis qu'il est assez aisé, avec du matériel sophistiqué et en suivant le mode d'emploi, d'obtenir quelque chose de convenable, sans pour autant qu'on y trouve une "vie". Sans doute doit-il falloir laisser une part d'inconnu, de mystère dans ses paramètres pour que l'alchimie se produise...


Dunes, Oceano, Brett Weston, 1937. J'ai humblement choisi de "réchauffer" un peu le noir et blanc de ces célèbres dunes car je trouvais l'effet très bénéfique sur mon esprit: cette teinte légèrement dorée révèle un velouté à l'ensemble jusque-là inconnu!


Autre problématique: trouver le "juste équilibre esthétique", selon moi indispensable à toute forme d'art, et variable selon la sensibilité de chacun. Si l'artiste est bien celui qui, comme je le pense, a ainsi le pouvoir de représenter l'"étincelle de vie" qui nous échappe souvent au quotidien, alors il doit établir dans son œuvre un certain "équilibre vital" le plus universel possible (ce qui lui impose de dépasser du mieux qu'il peut la subjectivité de chaque personne avec humanisme) sans quoi il sombrera lui et ses admirateurs dans un univers glauque voire morbide... Et je ne crois pas que l'art existe pour détruire la vie, mais bien au contraire pour la soutenir et nous soulager de nos maux!! Alors à chacun d'entre nous, artiste et/ou amateur d'art, de s'alimenter de ce qui encourage la vie, puisque comme le dit l'adage, "on devient ce dont on se nourrit"...


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