Planté d'arbres exotiques (érables, bambous, conifères...), le domaine est aujourd'hui coupé par une route très fréquentée, séparant la Tour japonaise et son pavillon en bois des deux autres musées. La sérénité n'y va donc plus de soi. Heureusement, un passage sous-terrain permet de relier l'ensemble pour les visiteurs.
Pour autant l'endroit est agréable et l'architecture pour le moins originale:
joyeux mélange de styles extrême oriental, français et belge, l'ensemble, très chargé quant à sa décoration, ressemble plus à un petit village chinois de luxe très typé "exposition universelle" européenne de la fin du 19ème siècle: les adeptes de l'esthétique nippone n'y retrouveront pas le dépouillement et le raffinement légendaire du Pays du Soleil Levant.
Car il y a bien les panneaux de bois sculptés par des artisans japonais qui recouvrent portes et murs de la tour et du pavillon avec leurs motifs floraux et animaliers, les toits aux extrémités recourbées sans oublier les ferrures dorées ponctuant élégamment les différentes parties de l'édifice.
Mais la Tour, qui ne compte pas les cinq niveaux exigés par la tradition bouddhiste et est aménagée à tous les étages contrairement aux temples qui servirent de modèles à sa construction reste marquée par des éléments massifs et quelques peu rustiques. Ajoutez à cela de grands vitraux aux dominantes vertes et bleues fabriqués en France ayant pour principaux thèmes des scènes de combats de Samouraïs (c'est une commande royale, donc la guerre fait partie du "décor") et ça vous donne une ambiance de très riche brasserie belge qui se serait permis un intérieur extravagant et médiéval. C'est tout au moins la première impression que j'eus des lieux.
Par contre l'endroit est unique, c'est vrai: la Tour japonaise (et son pavillon), issue de l'exposition universelle de 1900 à Paris, s'est vue complétée d'une sorte de palais chinois (dont l'intérieur est cependant très européen hormis les meubles et objets exposés) et d'une pagode hem... en briques!
Tout ce mélange, même s'il n'est pas toujours très heureux mérite pourtant vraiment d'être vu; c'est aussi une occasion unique de découvrir une partie des multiples pièces originaires de Chine et du Japon conservées par les Musées Royaux d'Art et d'Histoire du pays: porcelaines antiques d'une taille exceptionnelle, inrôs et netsukes, et surtout émaux d'une finesse extraordinaire...
Infos utiles:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mus%C3%A9es_d%E2%80%99Extr%C3%AAme-Orient_de_Bruxelleshttp://www.opt.be/informations/attractions_touristiques_laeken__musees_d_extreme_orient___musees_royaux_d_art_et_d_histoire/fr/V/17567.html
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