lundi 23 mai 2011

Madame Grès, troisième partie

Robes sans plis (ou presque), 
accessoires et décor de l'exposition...
Visite des lieux à l'atmosphère très art déco, dûe autant à l'architecture du musée qu'aux sculptures d'Émile Antoine Bourdelle (1861-1929)...



Même si le contraste entre les œuvres massives du sculpteur et la délicatesse des soies de la créatrice choque au premier abord, ce choix de présentation n'en est pas moins judicieux : les deux artistes partagent en effet les mêmes sources d'inspiration, à savoir l'antiquité gréco-romaine et l'austérité "racinienne". Sans oublier que Madame Grès affirmait "travailler le tissu comme la pierre"...









Ci-contre: ébauche d'un vêtement; en arrière-plan la salle des plâtres.
Dans l'ancien atelier d'Antoine Bourdelle, l'étagère abrite encore les collections de tanagras de l'artiste,
un clin d'œil historique et subtil aux créations drapées de Madame Grès...
La cour du musée où la végétation semble redonner vie aux mythes suggérés par les magistrales sculptures de bronze qui y trônent...
Médée et ses serpents nous taquinent même de dos!
Quand le vert des feuillages se confond avec la patine du métal...

Un des rares bijoux créés spécialement pour un défilé Grès: quelle pureté intemporelle dans ces feuilles de nénuphar!
Instant d'Asie...
...très japonais, grâce à cette robe-kimono.
Pli cousu en éventail, comme une fleur posée sur la hanche...
Jeu d'ombre et de lumière pour ce velours bleu nuit...
Présentation des robes du soir de Madame Grès,
de quoi séduire les clientes!!
Le contraste sublime d'une femme noire enveloppée d'une "toge" blanche...
Quelques modèles sans plis...
... mais quelles pinces à la taille!

Rétrospective à découvrir au musée Bourdelle.

2 commentaires:

  1. Merci pour cette visite guidée par de belles photos si évocatrices. "Instant d'Asie"...cette dame japonaise éternisée en ce passage entre modernité et tradition, l'appareil photo à la main, une vision si poétique et magnifiquement immortalisée, qui ici nous interroge au plus profond de nous-mêmes, sur notre relation à la civilisation, aux mythes, à l'habillage de notre être, toujours à découvrir,à protéger ...à vêtir ( Vêtir(se)
    verbe pronominal vêtir (se)
    S'habiller d'une certaine façon... )

    RépondreSupprimer
  2. Je suis contente de trouver un écho à mes illustrations de l'exposition!
    Concernant la femme japonaise, la photo est simplement issue d'un heureux hasard: ce qui me frappa d'abord fut l'image de son visage avec la robe-kimono en arrière-plan, et ensuite, lors de la publication, la modernité m'apparut effectivement grâce à l'appareil photo, objet fétiche en Asie, et particulièrement au Japon.
    Bien sûr, j'avais en tête dès le départ qu'avec les événements actuels, un tel cliché aurait une force supplémentaire, mais ce n'était pas là mon objectif premier... Si ce n'est que malgré la capacité de dissimulation des sentiments de notre Japonaise, on peut aisément percevoir une certaine tristesse/désolation à travers cette relative "sérénité figée" apparente...

    RépondreSupprimer