Comme j'ai un faible pour l'art japonais, j'ai pris le temps de photographier tout ce que j'aimais, autant dire beaucoup d'objets et de détails... J'ai donc préféré les présenter selon trois parties:
1 peintures-estampes, 2 inrôs-tsubas, 3 autres œuvres.
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Paravent aux livres éparpillés, fond doré à la feuille d'or, XVIIème. |
Une des spécialités du Japon: les paravents peints à la main.
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Gros plan sur les livres en trompe-l’œil. |
La grande diversité des motifs géométriques et les couleurs chatoyantes en fond des tableaux vivants...
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Détail de paravent aux arabesques et fleurs multiples. |
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Idem. |
Les végétaux sont d'une précision et d'un réalisme saisissants!
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Motifs floraux sur paravent du XVIIIème siècle. |
Même la souplesse et le velouté des pétales ressort des panneaux...
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Chrysanthèmes blancs sur fond or... |
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...qui ornent délicatement un paravent du XVIIIème siècle. |
Mais question raffinement, il y a aussi ces immenses rouleaux de papier décorés si soigneusement, et où chaque détail rend un peu plus le luxe et la douceur de l'environnement dans lequel évoluent de nobles personnages, telle cette femme enveloppée dans ses soies comme une chenille à l'intérieur de son cocon:
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Peinture sur papier doré. |
ou comme ces invités et musiciens dansants:
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L'arrivée en barque... |
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La danse des femmes, autour de la table basse... |
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La fête se poursuit avec des rubans de soie verts ou rouges ainsi que des tambours... |
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Au centre, deux musiciens donnent le tempo et la mélodie; |
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Joueurs de musique, détail. |
L'intérieur des maisons étant généralement assez rudimentaire, les japonais "habillent" leurs murs et leurs cloisons de bois à l'aide de kakejikus, des peintures effectuées sur de larges bandes de papier verticales que l'on suspend avec un cordon de soie:
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Kakejiku en soie, motifs de pins, XIXème siècle. |
Ces ornements amovibles ayant l'avantage de n'être pas encombrants (on les enroule et on les range dans une longue boîte prévue à cet effet), ils sont changés à chaque nouvelle saison ou événement important du foyer.
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Motif aquatique, or sur papier, XIXème siècle. |
Par exemple, ci-dessous, il s'agit des prémices de l'hiver, lorsque les érables ont encore leurs feuilles rouges d'automne et que les premières neiges sont déjà tombées...
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Kakejiku en soie, peinture à l'or, XVIIIème siècle. |
Ces "peintures de l'instant", inspirées de l'esprit zen, sont à l'origine des estampes du XIXème siècle, d'Hokusai ou de Hiroshige pour les plus célèbres...
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Estampe, "Averse sur le pont de la ville d'Atake", par Hiroshige, 1857. |
Plus d'informations et horaires ici:
Hito To ByôBu Ha SuGu Ni Ha TaTaNu
RépondreSupprimerTraduction littérale : Les hommes et les paravents ne se tiennent pas debout aussitôt.
Sens : Les paravents tiennent debout car ils sont pliés. Les hommes aussi doivent faire des concessions afin de réussir.
Ah, ça c'est bien japonais! Le proverbe est paradoxalement assez rigide, puisqu'il correspond bien à cette image du japonais se "pliant" comme un origami aux règles et exigences de la vie, or le paravent illustre plutôt une certaine "souplesse", ou capacité d'adaptation... Une question d'équilibre, somme toute, dont ils semblent avoir le secret!
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