En ce monde il se faut l'un l'autre secourir. Si ton voisin vient à mourir, C'est sur toi que le fardeau tombe.
Un Ane accompagnait un Cheval peu courtois, Celui-ci ne portant que son simple harnois, Et le pauvre Baudet si chargé qu'il succombe. Il pria le Cheval de l'aider quelque peu : Autrement il mourrait devant qu'être à la ville. La prière, dit-il, n'en est pas incivile : Moitié de ce fardeau ne vous sera que jeu. Le Cheval refusa, fit une pétarade : Tant qu'il vit sous le faix mourir son camarade, Et reconnut qu'il avait tort. Du Baudet, en cette aventure, On lui fit porter la voiture, Et la peau par-dessus encor.
Le Cheval et l'Ane
RépondreSupprimerEn ce monde il se faut l'un l'autre secourir.
Si ton voisin vient à mourir,
C'est sur toi que le fardeau tombe.
Un Ane accompagnait un Cheval peu courtois,
Celui-ci ne portant que son simple harnois,
Et le pauvre Baudet si chargé qu'il succombe.
Il pria le Cheval de l'aider quelque peu :
Autrement il mourrait devant qu'être à la ville.
La prière, dit-il, n'en est pas incivile :
Moitié de ce fardeau ne vous sera que jeu.
Le Cheval refusa, fit une pétarade :
Tant qu'il vit sous le faix mourir son camarade,
Et reconnut qu'il avait tort.
Du Baudet, en cette aventure,
On lui fit porter la voiture,
Et la peau par-dessus encor.
Jean de la Fontaine
Je ne me souvenais même pas que Jean de La Fontaine avait écrit cette fable... en tout cas elle tombe à point nommé!
RépondreSupprimerMerci!! _@_!!