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mardi 26 mars 2013
Poisson d'avril
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lundi 18 mars 2013
Greta Garbo en costume de scène
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jeudi 14 mars 2013
Retour en douceur du printemps
Réalisé avec le Figaro Madame, Version Femina et le Journal du dimanche. |
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mardi 12 mars 2013
Le travail artisanal de la soie: un art en voie de disparition?
Détail d'une broderie en soie sur une veste du peuple Miao (Chine); Musée du Quai Branly. |
Face aux industries de textiles en majorité synthétiques, les petits producteurs de fibres naturelles (laine, coton, soie...) semblent avoir bien du mal à continuer d'exister, d'autant que la crise économique ne leur facilite pas la tâche: la main d'œuvre étant coûteuse, et l'ensemble des frais de fabrication augmentant, le prix des étoffes s'envole. Et si certains clients, même encore aujourd'hui, ne regardent pas à la dépense, ils sont de plus en plus minoritaires. De plus, encore faut-il que ces acheteurs préfèrent les matières naturelles, ce qui est loin d'être toujours le cas, tant sont vantés les "avantages" des tissus synthétiques depuis qu'ils existent. Conséquence: les petites et moyennes entreprises ne pouvant rogner sur leurs dépenses liées à leur production se voient dans l'obligation de fermer faute d'être payées suffisamment. Ensuite suivent les magasins "à l'ancienne", vendant soit du tissu de qualité au mètre soit des vêtements traditionnels de différentes cultures du monde, qui comme leurs fournisseurs, disparaissent les uns après les autres, leurs patrons prenant souvent leur retraite, et le commerce étant alors transformé pour des produits n'ayant plus rien à voir (prêt-à-porter bas de gamme, articles pour touristes, sandwicherie...).
Fleurs en soie japonaises; chrysanthèmes Setsuko Yamashita et roses Hikosaburo Oda (bisou Japon). |
Tout ceci touche particulièrement les producteurs et boutiques asiatiques, dont l'une des plus belles spécialités était le travail de la soie. Il existe bien quelques associations telles Amour de soie proposant des articles en soie à la vente en Occident pour aider les familles d'Asie du Sud Est à vivre décemment de leur travail artisanal, mais ces objets restent un peu "anecdotiques" comparé à ce qui se faisait là-bas autrefois: en dehors du sempiternel foulard ou des quelques accessoires type pochette ou masque de nuit, il est bien difficile de trouver des pantalons, des gants ou des chaussons brodés en soie! C'est fort dommage, car ce sont des savoirs-faire ancestraux qui ne se transmettent plus, et avec, l'"âme" de peuples millénaires qu'ils véhiculaient. Ainsi, on peut constater chaque jour, sur place ou en visionnant des documentaires que même dans les régions les plus reculées du globe (Tibet, Sahara...), les gens s'habillent avec des vêtements issus de l'industrie textile (pour les plus pauvres "récupérés" dans les poubelles des citadins...), abandonnant les costumes traditionnels que portaient leurs ancêtres. Il n'y a plus guère que lors de certaines fêtes (religieuses, mariages...) que les habits anciens revoient le jour, et là encore, les coutumes locales cèdent de plus en plus leur place à des "déguisements" modernes comme on en trouve communément pour le carnaval.
Chaussons de soie chinois sur fond de tissus teints à l'indigo; Objets du Monde. |
Si les mérites du synthétique sont indéniables dans certains domaines (imperméables par exemple..), il ne faudrait pas qu'il n'y ait plus que ça! Car les inconvénients sont également très nombreux: problèmes écologiques, allergies graves, sensibilité de la peau... Sans parler du fait que si rien ne change, les ouvrages textiles artisanaux ne seront bientôt plus visibles qu'à travers les vitrines des musées du quai Branly, Guimet ou Cernuschi, à condition seulement que ceux-ci existent encore!!
Il paraît donc indispensable de rétablir un "équilibre" en relançant le travail des tissus naturels, et ce dans des conditions plus acceptables pour la santé des fabricants comme des clients. Par ailleurs vu le gaspillage qu'il y a ici et là, il faut donc "produire moins mais mieux". Problème numéro un: le prix. Mis à part certains clients très aisés, personne ne veut payer plus cher, producteurs comme acheteurs. Problème numéro deux: la nécessité de "rééduquer" le goût des gens, à savoir de leur faire (re)découvrir les qualités des choses plus naturelles et artisanales, qui, si elles sont produites dans de meilleures conditions écologiques et humaines, "soignent" aussi bien le corps que l'esprit. C'est dans cette optique que s'inscrit Manunews. Et idéalement, j'aimerais faire plus encore: contribuer directement à faire connaître et à diffuser le travail ancestral de la soie en Asie (filature, teintures et broderies traditionnelles).
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